Tous prophètes

 

 

Un dialogue imaginaire entre le libanais Khalil Gibran et des réflexions / témoignages d’aujourd’hui
Mise en scène : FREDERIQUE FUZIBET

 

« Je suis un étranger dans ce monde.
Je suis un étranger et j’ai traversé la terre d’est en ouest,
sans retrouver mon lieu de naissance ni croiser quiconque qui puisse me comprendre.
Je suis un étranger et dans le monde, il n’est personne qui puisse comprendre un mot du langage de mon être. »

 

Le prophète – Khalil Gibran

 

Intentions d’écriture
En croisant les textes poétiques et philosophiques de Khalil Gibran avec des textes issus des ateliers d’écriture des « spectateurs associés » et des passages issus d’improvisations, la metteur en scène Frédérique Fuzibet interroge les liens qui nous lient entre l’un et le tout à partir de différents prismes. Guidées par Gibran, ce sont des thématiques existentielles comme la liberté, le temps, l’exil, la justice, la sagesse que cette création tente d’approcher en recherchant les chemins d’un rapport plus sincère et intime aux choses de la vie. L’écriture questionne les masques que la société nous oblige à porter, masques qui nous éloignent progressivement de notre être profond. Dans les pas de Gibran, la recherche vise à dépouiller l’homme de ses artifices, de ses superflus pour se rapprocher de la nudité de l’être et ainsi atteindre la pureté de l’âme. En multipliant points et angles de vue, la création explore la relation de l’individu et du collectif à travers la parole et le corps, dans l’espoir de découvrir comment se rapprocher de soi tout en se mettant à l’écoute de l’autre, des différents univers qui nous entourent. Comme un conte, l’écriture se déroule en spirale, d’adresses en adresses, de répons en répons.
A l’initiative : un chœur commun traversé par les fulgurances de paroles singulières. Les dialogues mettront en confrontation le soi social et le soi profond. Face à ses sentiments, l’homme se débat pour approcher son centre et le sens de sa vie, trouver son « moi » profond. La recherche de théâtralisation de cette œuvre essentiellement poétique passe par l’inscription de dialogues entre textes, pensées et corps éloignés par la centaine d’année qui sépare leurs auteurs, inscrivant dans le spectacle une temporalité très singulière qui crée résonnances et échos entre l’hier et l’aujourd’hui. Se dessine un mouvement de balance entre l’univers de Gibran et le nôtre, une bascule qui ne peut qu’interroger étrangement notre époque. En parsemant le texte en français de passages en anglais et en arabe, c’est à la qualité orale de l’œuvre de Gibran que nous ferons place pour la donner à entendre, à déguster.

Intention de mise en scène
La scénographie, minimaliste et épurée, privilégie des rapports entre spectateurs et comédiens de très grande proximité. En écho à la connivence de Khalil Gibran avec le soufisme, le choix scénique est inclusif : autour d’une piste centrale, un premier cercle déterminé par les sièges du public ; autour de ce cercle de spectateurs, un second espace de jeu constitué de quatre couloirs extérieurs. Cette structuration de l’espace vise à créer des dynamiques en mouvement interpellant sensoriellement le public de façons diversifiées. Les répliques traverseront l’espace : les comédiens circuleront et s’exprimeront tour à tour aux extérieurs du public et au centre du plateau, tel un noyau dans un atome, lui-même au cœur de l’univers. Ainsi, aucun « message » ne sera réceptionné de la même manière… Tout sera histoire de perspective et de point de vue. Tous prophètes veut explorer la relation de l’individu et du collectif à travers le corps, le mettre en résonnance. La mise en scène se veut organique. Les énergies du groupe seront soudées et feront force. L’idée de passer à autre chose se traduira par la mouvance des corps, leurs dynamiques dans l’espace et les énergies de chacun et du tout… Franchir une étape… Ce n’est pas un livre qui se termine, mais une page qui se tourne, laissant place à un nouveau chapitre, exprimé avec la vigueur des corps en mouvement. La bande son se fera force de rassemblement et énergie mémorielle. Elle nous emportera à travers le Moyen-Orient et l’Occident, rythmée par les percussions des corps en mouvement.


DISTRIBUTION
Mise en scène : Frédérique Fuzibet
Création lumière : Nicolas Benoit
Son : Corentin Abeille
Création costumes : Nicole Mandil-Autard
Direction corporelle : Louisa Amouche
Direction percussions corporelles : Barth Russo
Régie générale : Bastien Boni
Avec : Abdal Razak Alsweha, Mohamed Alsweha, Louisa Amouche, Jérôme Beaufils, Raja Assaoui Driouach, Jilan Hassan, Antoine Mahaut
Avec les collaborations très actives des « spectateurs associés » aux processus d’écriture et de création de la Joliette – Porte d’Aix – Panier, de Frais Vallon et autres quartiers de Marseille.


FORMAT
Durée : 1h15 environ
Création : textuelle, corporelle et visuelle
Langues au plateau : anglais, arabe, français
Scénographie : Chœur parlé


AVEC LE SOUTIEN DE
la Ville de Marseille
Aix-Marseille Métropôle
le Conseil départemental 13
Région Provences-Alpes-Cotes-d’azur
le CGET
le Ministère de la Culture


RESAS/INFOS

04 86 95 35 94 / communication@letheatredelamer.fr


TARIFS

Tarif plein : 12 €
Professionnels du spectacle, Demandeurs d’emploi : 6 €
Groupes, + 65 ans, étudiants, – 18 ans et adhérents : 4 €
Allocataires du RSA : 2 €
Les chèques Pass Culture + sont acceptés
Adhésion annuelle : 10 €

 

« Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de la Vie en nostalgie d’elle-même.
Ils viennent par vous mais non de vous.
Et même s’ils sont de vous, ils ne vous appartiennent pas.
A vous de leur offrir votre amour, non vos idées,
Car ils ont, eux, leurs propres idées.
Il vous revient de donner refuge à leurs corps, non à leurs âmes,
Car leurs âmes habitent le séjour de l’avenir que vous ne sauriez visiter même en rêve.
A vous de faire l’effort de leur ressembler, mais n’essayez pas de les faire semblables à vous.
Car la vie ne revient pas en arrière.
Et ne s’attarde pas avec l’hier… »

Le prophète – Khalil Gibran