Murmures à kipik

La petite fille s’appelle Bulle. Comme une bulle. Comme une bulle de savon, une bulle de chewing gum, une bulle de rêve. Dans sa chambre, accompagnée de sa fidèle poupée de bois, elle vit ses rêves en attendant de devenir ‘une grande’. Nous la voyons tour à tour faire des bulles, des tours de magie et se raconter des histoires en ombres chinoises. Jusqu'au jour où elle fait la rencontre atypique d'un cactus. Être décoratif installé dans sa chambre par des parents pressés, c’est d’abord avec espièglerie que Bulle rencontre Kipic le cactus. Elle n’a pas le droit de le toucher, et c’est bien ce qui l’attire. Il symbolise l’interdit, l’appel du Grand Dehors, ce vaste espace imaginaire évoqué par le personnage comme un Eldorado plein de promesses d’émancipation.

Au fil de la relation qu’elle va créer avec cet être végétal muet, la petite Bulle va se séparer peu à peu de ses peurs, et accepter que grandir… ça prend du temps.